Donjons & Dragons & générations… Le jeu de rôle fait sa révolution pour se faire plus accueillant et bienveillant 63
Forums > Communauté > Le JdR fait parler de lui dans les medias
Le gatekeeping sexiste et raciste (et je parle même pas du gatekeeping sur le style de jeu qui mériterai un sujet dedié) est malheureusement toujours une réalité.
Dans un autre recoin de ce forum ou je vous souhaite de ne pas aller, on trouve des posts qui vont dire que le sexisme ou les clichés racistes sont indispensables au plaisir dans le jdr avec une dizaine voir une vingtaines de pouce haut et pas beaucoup de pouce bas.
Récement, en partageant notre expérience en club de jdr avec des amis, on s'est rendu compte qu'on avait toujours eu à faire à du sexisme et du racisme, même si généralement le club entier n'était pas en cause mais toléré un ou deux lourds qui du coup tenner la porte du club.
Les éditeurs tiennent à élargir la base de joueur et de joueuse (BBE dirait transmettre la flamme) parce que le jdr peut pas se limiter à des quinquas qui ont commencer à jouer dans les années 80 mais il faut que la communauté aide je pense.
Et élargir la base, ça veut dire accepter que le loisir change et se diversifie sous l'arrivé de nouvelles personnes qui ont d'autres aspirations et une autre vision du monde.
Dans un autre recoin de ce forum ou je vous souhaite de ne pas aller, on trouve des posts qui vont dire que le sexisme ou les clichés racistes sont indispensables au plaisir dans le jdr avec une dizaine voir une vingtaines de pouce haut et pas beaucoup de pouce bas.
Derle
Hum, tu peux en MP m'indiquer de quels sujets il s'agit où il faut que le sexisme et les clichés racistes sont indispensables au plaisir dans le JDR. J ene me souviens pas d'avoir lu ça (mais je peux être passé trop vite sur certains messages...)
Je trouve que vouloir faire la distinction de comportement à partir de la différence d'age et de pratique complètement ridicule et déplacé. La personne raciste ou sexiste, qu'elle est vingt ans ou cinquante ne change rien au problème. Vouloir élagir le public roliste est une très bonne chose. Croire que ces nouvelles personnes pensent ou jouent mieux, un leurre.
De ma propre expérience je n'ai pas vu de comportements louches, quelques cas particuliers mais rien de bien méchant.
Le gatekeeping sexiste et raciste (et je parle même pas du gatekeeping sur le style de jeu qui mériterai un sujet dedié) est malheureusement toujours une réalité.
Dans un autre recoin de ce forum ou je vous souhaite de ne pas aller, on trouve des posts qui vont dire que le sexisme ou les clichés racistes sont indispensables au plaisir dans le jdr avec une dizaine voir une vingtaines de pouce haut et pas beaucoup de pouce bas.Récement, en partageant notre expérience en club de jdr avec des amis, on s'est rendu compte qu'on avait toujours eu à faire à du sexisme et du racisme, même si généralement le club entier n'était pas en cause mais toléré un ou deux lourds qui du coup tenner la porte du club.
Les éditeurs tiennent à élargir la base de joueur et de joueuse (BBE dirait transmettre la flamme) parce que le jdr peut pas se limiter à des quinquas qui ont commencer à jouer dans les années 80 mais il faut que la communauté aide je pense.
Derle
Et élargir la base, ça veut dire accepter que le loisir change et se diversifie sous l'arrivé de nouvelles personnes qui ont d'autres aspirations et une autre vision du monde.
Je pense que ce qui est reproché à ce passage particulier de l'article c'est un côté généralisateur "tous dans le même sac" qui est perçu par certains à la lecture.
Le fond du soucis est en fait très simple : le journaliste fait un article qu'il vend comme embrassant l'ensemble du sujet... mais il donne la parole à trop peu de personnes du milieu , et du coup la perception spécifique de ces mêmes personnes est transformée artificiellement en généralité.
Apres ... c'est un processus journalistique contraint ... et cela n'excuse en rien les comportements et menaces qui ont suivi cette publication.
Mais si on met les réactions toxiques de côté , on peut je pense prendre un peu de recul et se demander si l'article est réellement un miroir de l'état de nos pratiques présentes et passées ...
- Derle
Ma pièce dans le juke box :
A mes débuts (dans les années 80 / 90), je n'ai jamais croisé de filles dans les trois clubs que j'ai fréquentés (pour les rois de la contradiction, j'insiste : que j'ai fréquentés. Je parle de mon cas).
- 88 / 90 : club de mon collège
- 90 / 93 : club de mon lycee
- 95 / 97 : club de mon université
Dans les trois cas, nous jouions à la pause méridienne (sauf à la fac où il nous arrivait de jouer, en plus du midi, chez les uns et les autres avec l'aide de notre voiture). Transport assuré (il faut bien se rendre sur son lieu d'étude), pas de problème de sécurité...
Je n'ai jamais croisé de filles à une table de jeu avant le milieu de la décennie 2 000 / 2 009. Jamais. Pourquoi ? Je ne peux pas l'expliquer avec certitude ! Mais je rajoute que dans les trois cas (et je vais même rajouter durant mes études post-fac), le jdr était, d'après mon ressenti (pour les rois de la contradiction, je précise : d'après mon ressenti) perçu comme un loisir très masculin.
Le problème c'est pas que les rôlistes sont des promoteurs du racisme et du sexisme, ce qui est heureusement généralement pas le cas.
Le problème c'est que les rôlistes qui le sont sont souvent tolérés et ainsi favorisés par rapport aux personnes qu'ils ciblent. Il suffit de très peu de personnes actives et la passivité du reste pour crée une atmosphère hostile à certaines populations. La passivité n'est pas neutre dans ce genre de cas.
P.S: Je rajoute un exemple pour préciser ce que je veux dire.
Mettons qu'une joueuse rejoins un club où il n'y a que des hommes; tous sont très inclusif et bienveillant, sauf un qui considére que les femmes ne doivent pas jouer au jdr et va mettre en place diverse stratégie plus ou moins directe pour lui pourri sa partie. Si les autres joueurs ne réagissent pas, la semaine d'après, le plus souvent il n'y aura de nouveau que des hommes dans le club.
Ce genre de dérive est assez difficile à contrer mais je pense néanmoins qu'il faut le faire.
De mon côté, la plupart des gens avec qui je joue sont des femmes, tout simplement car ce sont les personnes intéressées par les jeux dans mon groupe d'amis. On a commencé en 2015 et on joue essentiellement en ligne, car on n'habite pas au même endroit.
Je pense qu'en ce qui concerne la fréquentation des clubs de JDR par les femmes, il y a des choses qui expliquent une plus faible fréquentation sans que ce soit le fait des joueurs de JDR eux-mêmes. Le truc le plus simple : dans un groupe majoritairement peuplé d'hommes, je peux comprendre que les femmes n'aillent pas spontanément vers ce groupe, même si les rôllistes en question sont très gentils. Et inversement. C'est pas forcément rationnel de la part des gens, ni même conscient, c'est juste spontané. On va vers les gens qui nous ressemblent. Du coup si on est une femme et que le club de JDR local est composé à 90% d'hommes ça peut être désinsitatif. Maintenant on applique ça aussi au loisir en général, pas seulement aux clubs ... Et on peut comprendre l'intérêt de certaines mesures visant l'inclusion des femmes dans le loisir. Si le but est de faire grandir la popularité de ce qu'on fait en tous cas.
Ce n'est pas une justification de cet état de fait de ma part. Mais c'est des comportements que j'ai l'impression d'avoir toujours vus.
Au début des 90, dans mon club, il y avait une fille (qui joue toujours). Puis ma copine et les copines d'autres joueurs ont intégré le club. Elles continuent de jouer (même si elles ont quitté leurs copains joueurs) et ont attiré leurs copines.
Je joue à Rêve de dragon, on est 2 gars pour 3 filles. A ma table, comme meneur, j'ai 4 filles et 2 gars.
Si l'ambiance aurait été catastrophique, elles auraient arrêtées il y a 30 ans ou 20 ans.
Le problèmes de sexisme /racisme de le jeu est le même que dans la société. Y a des crétins partout. Le milieu du jeu est finalement identique à la société.
Mais il faut pas occulter que ça a existé aussi, si beaucoup de femmes n'ont pas côtoyés les clubs pendant longtemps ce n'est pas pour rien non plus.
Voir par exemple le blog Et pourtant, elles jouent ! qui, il y a quelques années, avait rassemblé des témoignages de rôlistes confrontées à du sexisme etc. dans le milieu du jdr. Chacun son expérience personnelle, oui, mais pas au point de nier que, pour d'autres, ça ne s'est pas aussi bien passé.
Le numérique a fait extrêmement de bien au jdr, c'est ce qui a permis à beaucoup de gens notamment de jeunes de découvrir le jdr.
Je comprends pas trop cette réaction anti numérique parce que l'impact positive s'y numérique dans le jdr ( ça ne veut pas dire qu'il n'y a que des aspects positifs btw) me paraît être incontestable
Ouaip, et on l'a bien vu pendant les confinements. Pouvoir recommencer à jouer, ne serait-ce qu'en ligne, c'était une bouffée d'air !
C'est pour ça que le JdR est une activité de niche. Une infime minorité d'individus ont découvert un JdR et ont réussi à trouver des amis pour y jouer. Il n'y a pas à chercher loin pour expliquer la réputation de "communauté fermée".
Grâce à internet (et le confinement) et aux influenceurs (dont des acteurs/actrices), le JdR commence à se démocratiser.
En club, chez moi c'était très masculin (avec des ados plein d'homones et pas forcément très subtils) et le coin est très "vieille France" (presque pas de diversité). Après, entre Hénin-Beaumont et Saint-Denis, l'expérience ne devait sans doute pas être la même
Dans mon groupe principal d'il y a 20 ans une fille nous avait rejoint. On a tenté d'en intégrer plusieurs à l'époque sur le campus, mais ça n'avait pas pris.
Sinon j'ai aussi l'impression que certains ici font tout une montagne de quelques mots dans un article (ou du titre de l'article). Personne n'a dit dans l'article qu'en France les rôlistes étaient racistes ou sexistes. Ca parle de cliché, de réputation, et on parle surtout de D&D. Or aux USA, D&D (et le JdR en général) a été accusé de racisme et de sexisme. C'est ça le fond du sujet de l'article, D&D qui tente d'être plus inclusif, et donc le JdR quoi se fait "plus accueillant et bienveillant".
- Evensnalgonel
Ca parle de cliché, de réputation, et on parle surtout de D&D. Or aux USA, D&D (et le JdR en général) a été accusé de racisme et de sexisme. C'est ça le fond du sujet de l'article, D&D qui tente d'être plus inclusif, et donc le JdR quoi se fait "plus accueillant et bienveillant".
Cedrole
Je suis d'accord.
Mais, ces polémiques US qui stigmatisent D&D sur ces sujets me font sourire quand tu vois que D&D a aussi été taxé d'être "sataniste" et "d'ouvrir / de fermer un peu trop l'esprit aux ados" dans les années 90 (repris par Mireille D. chez nous ).
Maintenant que la boucle des reproches a été complétée, on peut commencer à considérer que D&D aux USA est devenu "mainstream"
A titre perso, j'ai commencé à jouer dans les années 80. Comment ? par hasard en tombant sur la boite rouge D&D. J'en ai parlé aux copains, certains étaient intéressés et on a commencé à jouer comme ça, sans forcément tout comprendre les règles à la base (petite ville, pas le net, etc. donc personne pour expliquer certains points). Les copines à l'époque n'étaient pas intéressées (forcément, on faisait du P/M/T et pas forcément surper bien calibré...).
Arrivé au Lycée, il y avait un club, donc la proposition ludique un peu plus importante, AdC, Stormbringer, TORG, mais les styles proposé n'intéressaient tjs pas beaucoup les copines (ou alors, c'est qu'on n'était pas capable de leur montrer que ça pouvait être fun). Elles venaient jouer pour faire plus plaisir qu'autre chose.
Plus tard, autour des Années 2000, il y avait 2-3 filles qui jouaient dans le club où j'étais, mais ce n'était pas la majorité, malgré une diversité de jeux plus importante et les journées porte ouverte au forum des associations : l'image était toujours un truc de mec ou de geek pour elles.
Maintenant par contre, depuis 3-4 ans, je fais jouer dans une boutique une fois par mois environ des parties de découvertes pour un peu tout type de jeux et là, j'ai la parité autour des tables très souvent (voir plus de filles que de mecs), quel que soit le type de jeux que je propose (ou qu'on me demande...). Entre temps, il est clair qu'elles ont entendu sur les réseaux sociaux du JDR, dans les séries, etc. et que du coup, elles veulent découvrir.
Par contre, je dirais de mon expérience, c'est plus un contexte qu'une attitude que j'ai vécu, et surtout on aurait été super méga heureux à l'époque que nos copines et autres veuillent bien jouer, au contraire ^^ (mais non, ça n'a pas véritablement fonctionné).
Maintenant, concernant l'article, je n'ai pas particulièrement d'avis dessus ; comme quand j'ai commencé le JDR, c'était de petits cercles isolés les uns des autres (je ne sais pas comment c'était dans les grandes villes), j'imagine facilement que des comportements borderline ou pire pouvaient exister à certains endroits, mais mon expérience se limitait à 5-6 personnes ^^.
Pour ma part ma longue expérience du jdr allait plutôt dans lesens de l'article. J'ai croisé beaucoup (trop) de fétichistes de l'armée allemande de la 2nde guerre mondiale, des réactionnaires machistes, racistes et homophobes la plupart du temps et pas mal de personnes ayant un souci au niveau du narcissisme, très peu de solidarité, de bienveillance et de l'élitisme assez désagréable.
Alors bien sûr, ce n'est qu'une tendance et j'ai aussi rencontré des personnes formidables (dont certaines avec qui je joue encore).
Ce n'est que mon expérience et je ne sais absolument pas si elle est représentative. Cependant, le problème existe et il ne faut pas le nier même si ça nous gratte.
Je voudrais juste ajouter, qu'il est facile de nier le harcèlement ou la maltraitance (et autres "joyeusetés") quand on ne les a pas vécus, cela ne signifie pas qu'ils n'existent pas, seulement que l'on eu la chance de ne pas y être confronté (ce qui n'est pas mon cas malheureusement).
- Dohnar
Moi j'ai surtout retenu cette phrase de l'article :
Cette génération TikTok de rôlistes attend d’ailleurs avec impatience l’arrivée d’un jeu… Donjons & Dragons : One D & D version 100 % jouable et développée en ligne et en réseau.
Vous la sentez pas l'impatience, là ?
Mon expérience va aussi dans ce sens. Les trois fois où j'ai mis les pieds en clubs en 30 ans m'ont passé toute envie d'y retourner. Ce n'était bien sûr que le fait d'une très faible minorité de personnes, toutefois c'est cette minorité qu'on entendait le plus.
- Frederic17046
Pour ma part ma longue expérience du jdr allait plutôt dans lesens de l'article. J'ai croisé beaucoup (trop) de fétichistes de l'armée allemande de la 2nde guerre mondiale, des réactionnaires machistes, racistes et homophobes la plupart du temps et pas mal de personnes ayant un souci au niveau du narcissisme, très peu de solidarité, de bienveillance et de l'élitisme assez désagréable.
Frederic17046
sérieux ? c'est grave... t'es sûr que c'était bien un club de JDR ? ca fait peur...
- Frederic17046
Je n'ai pas joué que dans des clubs, il y a eu des personnes que j'ai rencontré en dehors des associations: par exemple il y en avait un qui était ouvertement pro nazi, un autre qui était obsédé par l'armée allemande, dont les propos étaient plus que limites mais n'assumait pas.
Mais comme je l'ai écrit, je ne dois pas être représentatif et j'ai aussi cotoyé des personnes extras.
En dehors du problème des personnes d'extrême droite, j'ai surtout eu à composer avec le harcèlement, étant autiste et à l'époque non diagnostiqué ma première expérience de club a été catastrophique, je suis devenu le bouc émissaire, je revivais le même calvaire qu'à l'école.
Donc oui, le jdr n'est pas exempt de ce genre de problème.
Après je crois que m'éloigne du sujet donc peut-être vaudrait-il mieux continuer par MP, je serai heureux déchanger avec toi.
Okay, il y a des cons partout.
Sans nier les soucis, La question est est-ce que les proportions étaient différentes que dans les autres cercles pour en sortir ne serait-ce qu'une corrélation ?
je vais pas aller sur l extrême droite mais sur le racisme quotidien, le misogynisme, n'est-ce pas le cas dans le tennis en club, etc. Dans la société populaire ?
Ces proportions de transformation nécessaire ne sont elles pas les mêmes dans les mmorpg, dans les œuvres télévisuelles, etc. ?
Je ne défends rien, j'ai pas connu ce qui est décrit hein. Mais je m'interroge sur le fait de mettre de la causalité voire de la corrélation là où il n'y en a pas forcément.
tu allais à la cafétéria de l université c'était la même chose. Le club d échec la même chose. Les proportions de cons ne me paraissent pas suffisamment différentes pour en faire un focus et une grille de lecture.
- Nighthawk-69975
- et
- Frederic17046